Demain, la guerre pour l'eau ?

Depuis quinze ans, l'Éthiopie s'est lancée dans la construction d'un barrage qui pourrait changer le paysage géopolitique de l'Afrique de l'Est. Le remplissage de son réservoir va réduire le débit du Nil en aval, ce qui inquiète l'Égypte et le Soudan, qui avaient, jusqu'à peu, le monopole des eaux du fleuve.

Le 20 mars 2025, à Addis-Abeba. Alors que l'Éthiopie s'enfonce, depuis 2020, dans une guerre civile au dénouement toujours plus incertain, le Premier ministre Abiy Ahmed annonce fièrement l'inauguration prochaine du grand barrage de la Renaissance éthiopienne. Lancé en avril 2011, le projet devrait être achevé à l'automne 2025 ; 145 mètres de haut, 1,8 kilomètre de large, 74 milliards de m3 d'eau, 13 turbines et une production électrique dépassant les 5 000 mégawatts (soit 30 fois plus qu'Assouan) : ce barrage sera le plus productif du continent. Et, avec lui, l'Éthiopie pourrait bien s'affirmer comme la première puissance d'Afrique de l'Est.

Le barrage de la Renaissance se situe sur le Nil Bleu, dans l'ouest éthiopien, à 20 kilomètres de la frontière soudanaise, dans l'État-région du Benishangul-Gumuz. Mais il est d'abord et surtout une émanation du pouvoir central.

[...]
Pour lire l’intégralité de cet article
EN REGARDANT LA PUBLICITÉ D'UNE MARQUE

► Les webdossiers Capes et Agrégation

Rubriques

       Livres         Revues

       Bandes dessinées         Expositions

       Cinéma         Portraits

       Les Classiques

NOUVEAU L'Histoire n°533

Nouveau numéro collection

Lauréat du prix Relay-SEPM 2025